Les neurotransmetteurs participent à la communication entre le cerveau et l’organisme. Sans eux, il n’y aurait ni mémoire ni sentiment. Les neurotransmetteurs ont de multiples fonctions. Comment les définir et quels sont leur mode de fonctionnement ?
Quelle est l’anatomie des neurotransmetteurs ?
Un neurotransmetteur, ou neuromédiateur, est un messager chimique qui assure la transmission de l’information d’une cellule nerveuse (neurone) à une autre, en franchissant l’espace situé entre ces cellules, la synapse. Si vous voulez maîtriser ce sujet, suivez la formation d’ Olivier Madelrieux
La cellule nerveuse est responsable de la transmission de l’influx nerveux. L’influx nerveux est une activité électrique qui se répand dans le système nerveux grâce à la stimulation de neurones successifs.
Le neurone qui libère les neurotransmetteurs est qualifié de présynaptique et celui qui le reçoit, de post-synaptique.
Pour un neurotransmetteur donné, il existe plusieurs récepteurs différents qui lui sont significatifs. C’est la présence ou l’absence de ces récepteurs sur ce neurone post-synaptique qui déterminent les réactions chimiques particulières qui mène à l’excitation ou à l’inhibition de ce neurone.
Il y a des différences fondamentales entre les variétés de neurotransmetteurs. Certains commandent votre fréquence cardiaque et votre tension artérielle, tandis que d’autres vous font éprouver des joies ou des peines, fixent votre humeur ou vous aident à vous dormir.
Quels sont les effets des neurotransmetteurs ?
Les neurotransmetteurs se classent en deux catégories selon le type d’action qu’ils réalisent.
Certains sont dits excitateurs, lorsqu’il déclenche un influx nerveux dans le neurone récepteur (post-synaptique). D’autres, sont observés comme inhibiteurs, c’est-à-dire qu’ils empêchent le déclenchement d’un influx nerveux et aident votre cerveau à mettre fin aux actions. « Excitateurs » ou « inhibiteurs », ils sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme.
En voici quelques-uns parmi les principaux :
- L’acétylcholine est un neurotransmetteur excitateur très connu qui provoque la contraction musculaire et stimule l’expulsion de certaines hormones. Ainsi, l’acétylcholine entre en jeu chaque fois que vous bougez vos muscles, que ce soit lors de mouvements volontaires ou involontaires comme les battements du cœur. Dans le système nerveux central, il est responsable de l’éveil, l’attention, la colère, l’agression, la sexualité et la soif ;
- La dopamine est un neurotransmetteur qui responsable de notre énergie et de la posture, régule l’humeur. C’est elle qui est impliqué dans la recherche du plaisir ou des émotions. La dopamine revigore votre cerveau et vous assure des sensations de plaisir ;
- Le glutamate est courant dans notre alimentation et agit comme un neurotransmetteur excitateur, en stimulant les neurones à émettre des commandes majeures. Associé à l’apprentissage et la mémoire et aident à apprendre ;
- La noradrénaline est un neurotransmetteur important pour l’attention, l’éveil, le sommeil, le rêve, la sensibilité aux signaux émotionnels (peur, plaisir, désir sexuel) et l’apprentissage. La noradrénaline agit également comme une hormone lorsqu’elle est libérée dans le sang où elle resserre les vaisseaux sanguins et augmente la fréquence cardiaque.
Quels sont les neurotransmetteurs impliqués dans certaines pathologies ?
Cependant, lorsque l’action des neurotransmetteurs est troublée, on voit fréquemment apparaître des troubles du comportement, comme l’anxiété, la dépression, voire l’agressivité. Ces neurotransmetteurs font partie de la famille des acides aminés sauf l’acétylcholine.
- La “maladie d’Alzheimer” est associée à un manque d’acétylcholine dans certaines régions du cerveau ;
- La perte de dopamine dans certaines parties du cerveau entraîne la rigidité musculaire typique de la maladie de Parkinson. Libérer une surabondance de dopamine, crée une sensation temporaire de plaisir, ou d’euphorie, en revanche, l’effondrement qui suit un pic de dopamine peut être brutal et vous faire ressentir de la déprime, de la fatigue ;
- En trop grande quantité, le glutamate peut être délicat à gérer pour le cerveau car ils peuvent surexciter les cellules, à un point où les neurones n’arrivent plus à diminuer leur niveau d’énergie. Cet état d’excitation peut mener les cellules à arrêter de fonctionner. Le glutamate serait aussi lié à la maladie d’Alzheimer, en effet les premiers symptômes sont généralement au niveau de la mémoire ;
- La noradrénaline : si l’équilibre est perturbé, apparition de troubles de l’humeur, repli sur soi, détachement, démotivation, dépression, baisse de la libido.
Comment corriger les carences des neurotransmetteurs ?
En l’absence de maladie, ou de symptôme de déséquilibre, il semble possible de stimuler certaines fonctions du cerveau.
Les chercheurs ont montré que l’on peut procéder directement sur le niveau de certains neurotransmetteurs en modifiant dans l’alimentation la quantité des acides aminés qui leur donnent naissance mais aussi en faisant appel à des compléments nutritionnels adaptés.
Les acides aminés proviennent de la dégradation des protéines présentes dans les viandes, œuf, poisson, produits laitiers. En revanche, l’acétylcholine est fabriquée à partir de choline, une substance apportée par les graisses alimentaires, le jaune d’œuf, la viande, le germe de blé, le soja, les crucifères.
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